Bienvenue
les
enfants
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Une
Belle Rencontre, des huskies
en Classe de Neige.

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Toute la classe de
Patricia est à la montagne.
Le matin, on travaille comme à l'école, et l'après-midi, on fait du ski.
Mais, comme elle s'est cassé l'épaule à Noël, le docteur lui a bien
recommandé de ne pas retomber. Alors, au lieu de glisser sur les pentes
avec les autres, elle doit rester avec Maîtresse Odile, qui lui lit des
histoires, ou qui l'emmène en promenade.
A la fin des cours,
elle retrouve ses camarades,
ravis de leur après-midi et très fiers d'avoir appris le chasse-neige, la
montée en canard, et même un peu de dérapage.
Pour ne pas lui donner de regrets, il lui racontent qu'ils se font des bleus
partout en tombant sur la glace, que la piste est pleine de trous et de
bosses, qu'ils ont peur, et qu'elle a bien de la chance de se laisser
doudouner au chaud, pendant que le vent leur coupe la respiration et que le
grésil leur pique la figure.
Elle préférerait
avoir, comme ses camarades, à raconter de vraies choses, qui lui sont arrivées
à elle. Maîtresse Odile s'en rend bien compte, et elle se demande ce
qu'elle pourrait inventer pour distraire la petite fille.
Aujourd'hui, elles
ont pris le sentier qui longe le torrent,
plus loin, au pied de la montagne, on aperçoit une large plaine en pente,
à moitié cachée par les mélèzes. Elles marchent d'un bon pas, en
faisant sonner leurs bâtons sur les bords de neige gelée. Tout d'un coup,
Patricia s'arrête:
"Maîtresse!
qu'est-ce que tu vois, là-bas?
- Ca alors! Mais c'est un attelage! Ce sont des chiens
de traîneau!
- Des chiens de traîneau? Mais oui! Tu en vois
combien, Maîtresse? Derrière les arbres, c'est difficile de compter...
- Cinq, je crois, ou six, peut-être...
- Maîtresse, si nous allions les voir! On remonte, on
passe le pont, et on arrive vers eux, tu veux bien?"
Odile, comme Patricia, a un faible pour les Huskies. Elles n'ont pas de mal
à rejoindre les animaux, et, quelle surprise! Ce ne sont pas six chiens
qu'elles aperçoivent, debout, assis ou à demi-couchés sur la neige: ce
sont dix, douze, vingt magnifiques Huskies!
Les uns ont les yeux clairs
comme le glacier, d'autres les ont marron
plus ou moins foncé, il y en a même un avec un oeil bleu et un oeil brun! Le
plus souvent, leur épaisse fourrure va du blanc au noir, en passant, sur le
dos et les flancs, par une belle couleur argentée, mais certains sont roux,
ou encore tout blancs.
Deux petits jouent et se chamaillent, à côté d'une vieille grand'mère.
Elle n'a plus beaucoup de force, mais il paraît qu'elle pleure quand elle
voit un attelage partir sans elle. En effet, les Huskies aiment leur travail
et le font avec ardeur.
Patricia est émerveillée,
ravie de pouvoir regarder de près et même caresser ces chiens magnifiques
venus du Grand Nord. Un attelage arrive, deux enfants descendent, les
joues toutes roses, les yeux brillants. Alors Odile a une idée...
Le soir, elle téléphone en cachette aux parents de Patricia. La petite n'a
rien demandé, mais on sent combien elle serait heureuse d'une promenade en
traîneau. La dépense n'est pas négligeable, plus que pour une place de
cinéma, ou une séance à la patinoire, mais c'est autre chose! Les parents
n'hésitent pas longtemps:
"Allez!
d'accord!"
Le lendemain, bien sûr, on retourne vers les chiens. Patricia, qui en connaît
maintenant quelques uns, a grande hâte de les revoir. Plusieurs traîneaux
glissent sur la pente, les deux passagers sont assis devant, et le
conducteur, debout derrière, donne des ordres aux chiens: "A
droite!... à gauche!", il freine aux descentes, et aide ses bêtes
aux montées, en poussant d'un pied, comme à la trottinette.
Un traîneau est encore vide. "Il a de la veine,
celui qui montera là-dessus!" pense Patricia. Mais voilà Odile
qui lui prend la main: "Tu veux faire un tour,
petite Maroussia?" Ah! elle ne se le fait pas dire deux fois, et
elles sont vite installées. Le maître leur prépare un bel attelage
de huit bêtes, et il n'oublie pas d'y mettre la toute vieille que Patricia
aime bien.
Quel bonheur de glisser sur la neige,
tirée par des chiens qui trottent de si bon cœur!
Quand une odeur leur chatouille le nez, ils s'arrêtent un peu, pour flairer
ce que c'est. On n'est pas pressés, on n'est pas des machines, et c'est ça
qui fait plaisir. On est avec des animaux bien vivants, qui reconnaissent
leur nom, qui ont leurs idées, leurs envies, et tout un langage de
hurlements, d'aboiements, de jappements pour le faire savoir.
Tout à l'heure, 
quand Patricia racontera son expédition
à ses amis, ils lui diront: "Tu en as, de la
chance!" Et, cette fois, elle trouvera qu'ils ont raison.
Remarque: Maroussia est une
petite fille qui, dans un conte, glissait sur la neige avec des patins
d'argent.
Texte
de Jacqueline ©
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Joëlle
Llapasset
° Rubrique
contes pour enfants
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