Bienvenue
les
enfants
Joëlle
Llapasset | Copyright
Un
conte à l'occasion de la fête des pères
Bonne
fête Papa !
Ecouter
la musique, clic ici: La
fête des pères.mid
(lien ouverture en popup)
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Augustin boudait, au pied de son lit…
Et Teddy, son ours à l’oreille décousue, le fixait tristement sur la couette. Le garçon avait le sentiment qu’il soupirait de temps à autre de mécontentement. Il était certainement du même avis que son père !
En effet, ce dernier avait déclaré à Augustin, au moment du déjeuner :
_ Augustin, tu es un enfant paresseux ! Tu rêves sans cesse… Il est temps de te réveiller ! Les grandes vacances approchent et il te faudra travailler pour rattraper le temps perdu…
Alors, le petit garçon était monté dans sa chambre afin de ne plus entendre les reproches de son père.
Mais, qu’y pouvait-il si la lecture n’avait aucun sens pour lui?…
Les lettres caracolaient et
refusaient de se laisser
apprivoiser.
Et les nombres, c’était pire encore!
Ils étaient semblables à de minuscules
insectes velus
qui gigotaient dans tous les sens et tentaient sans cesse de s’échapper de son
cahier d’écolier !
Une fois la porte de sa chambre fermée, Augustin voulut pleurer un peu sur son triste sort. Mais il n’en eut pas le temps car son attention fut bien vite attirée par
un bel oiseau rouge qui trouva appui devant sa fenêtre:
- Viens ! lui cria-t-il de l’extérieur. Il fait beau ! 
Le petit ne put résister à cet appel…
Le temps de compter jusqu’à vingt et il avait déjà enjambé la fenêtre, s’était agrippé aux branches d’un arbre proche pour se laisser glisser le long du mur. Il dévalait à présent, en longues foulées, le jardin en pente.
C’est à cet instant que le chien Vanille qui s’ennuyait dans sa niche, l’aperçut.
Il emboîta aussitôt le pas derrière son maître avec enthousiasme. L’air sentait bon le thym et la terre chaude qui se craquelait au soleil . Le vent riait en se faufilant entre les arbres.
Le soleil taquin clignait de l’œil.
L’enfant fut pris d’une envie tout à coup :
- Et si on partait, très loin ... puisque Papa ne nous aime pas ?
Vanille accueillit cette proposition avec allégresse. Il avait compris: l’aventure les attendait tous les deux ! Il suffisait de longer la rivière presque asséchée qui serpentait entre les vignes et qui se perdait derrière le coteau. Ce n’était pas difficile !
Alors ils marchèrent en regardant droit devant eux, sans se retourner. Augustin voulait oublier les paroles amères de son père et le chien espérait découvrir de nouveaux terrains de chasse !
Mais chemin faisant, le garçon crut entendre les arbres murmurer à son oreille…
Au début, c’était inaudible mais, peu à peu, il lui sembla percevoir un mot, toujours le même, répété à l’infini. Puis, il comprit enfin ce que les pins voulaient lui dire :
« Papa ! Papa ! »
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C’était une douce mélodie et son cœur s’emplit de tendresse en l’écoutant. Il pensa alors à son père, un matin de pêche, chaussé de grandes bottes et à son visage malicieux. |
Il se souvint surtout de ses bras immenses qui formaient autour de lui, un rempart inébranlable contre les chagrins des mauvais jours.
« Papa ! Papa ! »
Cette fois, ce n’était pas les arbres qui avaient crié !
« Vanille, on rentre à la maison, vite : c’est l’heure du goûter ! J’ai faim… »
Ils furent à la maison en peu de temps car leur fugue avait été de courte durée!
Maman n’avait même pas remarqué leur disparition.
Elle s’affairait joyeusement dans la cuisine: Elle décorait un énorme gâteau
avec des fraises et, de la farine avait voltigé sur ses cheveux et sur ses joues dorées.
_ Viens m’aider Augustin! Demain, c’est la fête des pères. Il faut préparer un festin de roi !
Augustin réfléchit alors: il avait déjà son cadeau pour Papa, tout au fond de sa poche… Il avait ramassé, au cours de sa promenade une jolie pierre blanche, polie par la rivière.
« Elle sera parfaite pour sa collection !… » pensa-t-il.   
Son père, en effet, aimait ramasser les plus belles et chacune avait son petit secret qu’il prenait plaisir à lui dévoiler.
Augustin en fut certain, à cet instant; lui aussi raconterait un jour, les merveilleuses histoires de ces pierres ramassées au gré de leurs balades. Il aurait alors, à ses côtés, un enfant insupportable et rebelle qui l’appellerait ,
« Papa » !
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Découvrez: Papa et
le chat
Filou Un conte pour la fête des pères
= Texte
de Jocelyne
Marque
institutrice jocelyne.marque @ free.fr
° Rubrique
contes pour enfants : http://www.philagora.org/contes/
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